ITV : François Sauvagnargues, délégué général du Fipa.

« Nous souhaitons renforcer la dimension internationale du Fipa »

François Sauvagnargues, délégué général, dévoile les points forts de la 28ème édition du Festival International de Programmes Audiovisuels, du 20 au 25 janvier, à Biarritz.

 

La  28 ème édition du Fipa sera lancée dans une dizaine de jours. Pouvez-vous rappeler les caractéristiques de ce Festival ?

Le Fipa est un Festival destiné au public comme aux professionnels de la télévision. Il comprend deux axes. Celui de la compétition de différentes catégories d’œuvres audiovisuelles, avec de nombreuses remises de prix. C’est également un espace de rencontres, d’appel à développement de projets, une opportunité de nouvelles créations.

Quels types de programmes seront à l’affiche?

Le Fipa est consacré à tous les genres de la création, du documentaire à la fiction, en passant par le spectacle vivant. C’est le rendez-vous  des créateurs, de tous horizons, de toutes nationalités. Il est à mes yeux, grâce à la présence de milliers de talents, le Festival des idées inattendues, des projets dynamiques.

Quels prix seront décernés ?

Il y a six jurys, composés de trois auteurs, qui remettront les prix de fictions, et de séries : réalisation, interprétation masculine et féminine, scénario, musique. Mais également un prix documentaire de création, grand reportage et investigation, musique et spectacle vivant, et smartfip@. Et bien sur, les prix Mitrani, Jérôme Minet, Télérama, ou encore du Jury des jeunes européens. Une nouveauté cette année : le prix du public.

Combien de participants attendez-vous ?

L’année dernière, 25 000 personnes ont participé à l’événement, dont plus de 2 000 professionnels accrédités. Gageons que nous serons encore plus nombreux cette année, à avoir le privilège de visionner une centaine d’œuvres inédites pendant cette semaine de projections, conférences, et remises de prix.

Y a-t-il un thème cette année, comme lors des années précédentes ?

Chaque année, nous mettons un univers de création à l’honneur. C’est  l’Australie qui sera l’objet d’un focus spécial pour l’édition 2015. Ce choix symbolise le caractère universel du Fipa, qui consacre aussi bien des productions locales, que des œuvres de l’autre bout du monde.

La manifestation a-t-elle pris une nouvelle dimension depuis que vous la dirigez, avec son président, Didier Decoin ?

Le Fipa se déroule désormais au sein de trois espaces. Deux nouveautés ont permis, ces dernières années, de donner un nouvel essor à la manifestation. Le SmartFip@, espace multimédia, dont c’est la troisième édition, et la Fipa Industry, qui a vu le jour l’année dernière.

Comment l’événement accompagne-t-il la révolution numérique, la consommation multi-écrans ?

Les perspectives audiovisuelles évoluent au gré des nouveaux usages, des réseaux sociaux, des progrès technologiques. Il faut encourager la créativité en fonction de ces mutations. C’est tout l’objet du Smartfip@, espace dédié au multimédia, qui permet aux spécialistes du transmédia de se rencontrer. Son concours, le Hackathon, rencontre un franc succès.

 Comment se déroule le concours du smart fip@, le Hackathon ?

Le Hackathon consiste, pour des équipes de créateurs, développeurs,  spécialistes du multimédia, à réaliser des projets multi-supports, en l’espace de 48 heures.

L’an dernier, vous avez lancé la Fipa industry : quel est son rôle ?

C’est une plateforme d’échanges, qui permet aux acheteurs de rencontrer des porteurs de projets. Ceux-ci peuvent découvrir, à l’occasion de Line Up, ce qu’attendent les diffuseurs. Arte, France Télévisions, NHK, la RTBF, TF1, entre autres chaînes européennes ou encore australienne, et pour la première fois, des chaînes chinoises, viendront présenter leurs programmes et lignes éditoriales. Quarante postes de visionnage permettent de regarder l’ensemble de la sélection du Festival.

Quelle est l’objectif des deux nouveaux départements de l’événement : le smartfip@, et le Fipa industry ?

Nous souhaitons que le Fipa soit non seulement un panorama de la production internationale, mais qu’il permette aux créateurs, aux distributeurs, aux diffuseurs, de se rencontrer en amont des œuvres afin de préparer le futur.

Nourrissez-vous d’autres ambitions pour le Fipa ?

Nous souhaitons, le président du Fipa, Didier Decoin, et moi-même, renforcer sa dimension internationale. Nous venons à cet effet d’investir dans un système de sous-titrage électronique. Pour l’édition 2015, 80% de la sélection est d’origine étrangère. Les professionnels internationaux sont de plus en plus nombreux.

 

 

 

Propos recueillis par Isabelle Hauw.
Références presse. Lettre du 8 janvier, ITV I.H. 4250 signes.

 

 

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