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Elections aux USA : Etats de choc. Les réseaux sociaux au pouvoir

Alors que les sondages et médias annonçaient la victoire de la candidate démocrate, Hillary Clinton, l’élection du républicain Donald Trump provoque des réactions de colère et  de stupeur sur les réseaux sociaux.  Leçons d’une erreur médiatique à l’heure des primaires électorales françaises.

« American Psycho », titre la couverture de Libé du 9 novembre. Donald Trump vient d’être élu 45ème président des Etats-Unis.  Le candidat de la télé-réalité a gagné. Décrié pour ses affaires douteuses, sa violence, sa vulgarité, sa misogynie, le Républicain prend la tête de la première puissance mondiale.

Pourtant les sondages donnaient Hillary Clinton vainqueur. Les médias étaient quasi formels, convaincus, enthousiastes.  Les hommes politiques saluaient l’élection d’Hillary. François Hollande s’était fendu d’un laïus de félicitations  à l’attention de la démocrate.  Pour les partisans français du Clan Clinton, endormis de certitudes, le réveil sonne tel un cauchemar. Etat après Etat, le Républicain, décrié par les médias, apparaît comme vainqueur. La toile s’affole.

Hillary Clinton était portée aux nues par les médias, par New-York, l’écrin de Liberté, l’intellectuelle, la pro démocrate. Mais New-York n’est pas les Etats-Unis. Pour de nombreux électeurs, le clan Clinton souffrait d’un parfum de déjà-vu.  Hillary n’apportait aucun espoir de changement pour le peuple américain. Et fut rejetée, entre autres, par ceux qui ne se sont pas exprimés pendant les sondages.

Le poids de l’abstention et des réseaux sociaux

Les chiffres indiquent, ironiquement, que le nombre de voix était favorable, à un cheveu près, à Hillary  Clinton (25,6 % des voix), plutôt qu’à Donald Trump (25,5 % des voix).  Mais en ce week-end de l’Armistice, l’abstention se révèle, et de loin,  vainqueur,  comme souvent au sein des démocraties qui oublient leurs fondements. Près d’un électeur sur deux ne s’est pas donné la peine d’aller voter.

Le discours de victoire de Donald Trump, fédérateur, rassurant, prône le renouvellement. Entre deux manifestations, des voix s’élèvent pour saluer sa victoire. Le discours de Barack Obama, qui, suite à ses deux mandats présidentiels, emporte dans son sillage la considération de la majorité de ses compatriotes calme un peu les esprits.

Les sondages se sont trompés, évinçant l’hypothèse d’un Brexit, annonçant la victoire d’Hillary. Le peuple peut défier la « bien-pensance » des grands médias. Alors les comptables de la science des sondages décortiquent leurs méthodologies. Surtout, on apprend que la victoire s’est jouée sur les réseaux sociaux.

Les internautes tirent l’alarme pour 2017

Mais au fil des tweets, des statuts et commentaires des français sur Facebook, le spectre d’une redite populiste lors des élections françaises se profile. Les électeurs pourraient parer Marianne des mèches blondes du Front National.

Les appels à la mobilisation se lancent. Macron se met En Marche, annonce sa candidature, dévoile son programme. La primaire de la droite et du centre affirme ses valeurs. A quelques points des candidats Juppé et Sarkozy, Fillon fait une avancée remarquée. Les sondages ne veulent plus rien dire ? Ses équipes sourient. L’ancien premier ministre est deuxième sur FaceBook. I.H.

 

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Images des manifestations anti-Trump.

“Not my president!”: des milliers d’Américains… par LEXPRESS