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Equipements audiovisuels : le CSA révèle les chiffres

L’Observatoire de l’équipement audiovisuel des foyers a présenté sa seconde vague d’étude, source d’éclairage des pouvoirs publics sur les évolutions de la plateforme TNT.

« La TNT demeure le premier mode de réception de  la télévision », indique Emmanuel Gabla, membre du CSA, président de l’Observatoire. Elle est présente chez 57,9% des foyers équipés d’au moins un téléviseur, soit une baisse de 1,8 point en six mois. L’ADSL poursuit sa progression, mais à un rythme plus modéré. 40,7 % des foyers équipés d’un téléviseur déclarant recevoir la  télévision par ce biais. Près d’un foyer sur cinq ne dispose que de l’ADSL, chiffre en progression de 1,3 point en six mois. Le satellite, en légère érosion, est  adopté par un foyer sur quatre, le câble restant choisi par 8,4% des foyers.

L’équipement en adaptateur TNT HD, externe ou intégré, présent chez 77,2% des ménages, s’est stabilisé. La possibilité de recevoir les programmes en HD croit cependant mécaniquement puisque  « tous les téléviseurs commercialisés sont actuellement équipés en MPEG 4 » rappelle Emmanuel Gabla, qui ne prévoit évidemment un boom massif d’achats de téléviseurs compatibles HD. Le nombre de foyers n’étant équipé que pour la réception en Mpeg 2, qui permet de recevoir les chaînes en SD,  représente encore 9%  de la population. Ce chiffre est susceptible d’arriver à un plateau.  « Il va donc falloir assumer ce pourcentage », explique Emmanuel Gabla,  évoquant une aide de l’état à  l’équipement des ménages.

Car le CSA souhaite que l’ensemble des chaînes puissent passer en HD. « J’allais dire c’est la télévision de demain, mais c’est la télévision d’aujourd’hui ! » reprend-il. Il souligne enfin le fort accroissement de l’équipement en écrans personnels. Désormais un foyer sur trois est équipé d’une tablette tactile, alors que  56% des  personnes âgées de plus de quinze ans disposent d’un smartphone ». Emmanuel Gabla conclut la conférence en rappelant l’importance des évolutions techniques sur les usages. Le succès d’offres vidéos, OTT (Over The Top), est par ailleurs susceptible d’avoir de fortes incidences pour le financement du système de soutien à la création. I.H.

Facebook, au cœur de la révolution digitale

Lundi, Laurent Solly, le dg de Facebook France, invité du Club audiovisuel de Paris a exposé sa vision sur « le digital ou la révolution permanente ».

« Le numérique est certainement la révolution industrielle et sociale la plus importante, depuis les grandes révolutions du 20ème siècle. Elle est en train de structurer les sociétés et les grands marchés économiques », explique Laurent Solly. Le dg de Facebook France note ses deux caractéristiques : son universalité, puisqu’elle touche tous les secteurs économiques et business models, et sa vitesse.

Quels sont les impacts sur le secteur audiovisuel ? Alors que la télévision était l’unique support de diffusion de l’image on est passé à un monde multi-écrans : 6,7 écrans par famille en France. Le premier écran ne sera plus celui de la télévision mais le support mobile. Le public, connecté en permanence, a le choix de regarder les contenus où il veut, quand il veut, sur n’importe quel support. Sur « 20 millions d’utilisateurs de facebook, 15 millions le sont via mobile ».

Les groupes audiovisuels sont confrontés à d’importants challenges. Ils passent d’un monde linéaire à un univers multi-supports de plus en plus personnalisé. Les contenus détenus par un petit nombre de d’ayants-droits sont confrontés à une diffusion qui devient extrêmement fragmentée.

Pourtant, le spécialiste considère le digital comme une opportunité. La connaissance du public intéresse les annonceurs, qui souhaitent des informations de plus en plus précises. Le portable étant un écran personnel, le consommateur n’y accepte qu’un contenu idoine. On entre « dans l’ère du marketing personnalisé à grande échelle, ce qui  impacte l’audiovisuel dans son financement ».

On arrive au règne de l’ultra-ciblage, de l’étude du comportement. « Plus besoin de panels, nous pouvons mesurer instantanément l’impact d’un contenu » indique Laurent Solly. Observant l’explosion de la consommation vidéo, il invite désormais  » à considérer l’audiovisuel comme un monde mobile », et avertit : « le numérique est une opportunité formidable, sous réserve d’appréhender sa vitesse et son impératif d’innovation ».  I.H.

 

Références.

http://www.lettreaudiovisuel.com/facebook-au-coeur-de-la-rvolution-digitale/

Presse info : les internautes adoptent le numérique

Mercredi, lors d’une soirée de tables rondes, la chaire de l’économie numérique de Dauphine a publié son baromètre trimestriel, réalisé avec Médiamétrie et Audipresse.

Les internautes accrocs à l’information adoptent le numérique. C’est ce que révèle une étude, réalisée par Médiamétrie entre le 30 janvier et le 2 février : au cours des 30 derniers jours, 81% des internautes ont consulté des applications ou des sites de presse sur Internet. Notons cependant que ce chiffre est particulièrement élevé, lié à une période marquée par une actualité exceptionnelle.

Parmi ces lecteurs de la presse numérique, les hommes, les 39-45 ans, les franciliens et les CSP + sont surreprésentés. La presse en ligne est avant tout consommée gratuitement, un lecteur sur 10 seulement ayant souscrit à un abonnement payant, « ce qui représente 4 millions sur un potentiel de 40 millions », estime Dominique Roux, directeur de la chaire économie de Dauphine. « Ces chiffres posent la question de la transition du modèle économique de la presse. Le profil des abonnés donne de l’espoir dans la mesure où ce sont les plus jeunes qui s’abonnent, les moins de 35 ans étant surreprésentés dans ces 10% ».

Charles Juster, directeur Grands Comptes de Médiamétrie note que « la gratuité n’est citée qu’en quatrième position des motifs de consommation, les internautes souhaitant suivre l’information à tout moment, en direct, et choisir les articles qu’ils consultent ». Une autre observation est déterminante pour construire les business modem à venir : l’utilisation du smartphone par les jeunes.

Francis Morel, pdg des Echos, observe que «  les usages se portent massivement sur le mobile », mais n’est pas encore convaincu de pouvoir envisager une monétisation. Le mobile est actuellement, avec la vidéo, « une des deux priorités du journal Le Monde », indique Louis Dreyfus, président du directoire. Certains internautes, « noyés sous l’information disponible», ont besoin d’une hiérarchisation, d’une synthèse : c’est l’objet de Brief.me, quotidien en ligne, sans photos ni vidéos, « qui fait le pari du mobile », explique son co-fondateur, Laurent Mauriac, également co-fondateur de Rue 89.  I.H.

 

Soirée organisée par La chaire Économie Numérique Dauphine et le Master 226 Management des Télécoms et des Médias sur le thème « La nouvelle économie de l’écrit – le temps de la maturité? » Table ronde 1: La nouvelle économie de la presse