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Loi sur l’indépendance des médias : les propositions du Sénat

Mardi, lors d’un point presse,  organisé par la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, Catherine Morin-Desailly a présenté les modifications du texte de loi sur l’indépendance des médias, examiné le 6 avril en séance publique.

« On a bien compris que la loi était une loi de circonstance liée à l’affaire Bolloré », explique Catherine Morin-Desailly :  « toujours est-il que si le cas Bolloré est à déplorer ce n’est pas forcément ce qui devait précipiter en urgence le vote de la loi ». La présidente de la Commission déplore le recours à la procédure accélérée d’urgence :  « le sujet évoqué, ne serait ce que dans le titre, démontrait qu’on allait pas tout traiter dans cette proposition ».  En effet « la notion de pluralisme, d’indépendance des médias renvoie à des problématiques beaucoup plus larges, la survie des groupes dans un contexte économique difficile et de mutation technologique très rapide ».

La proposition de loi n’est à cet égard « pas tout à fait adaptée, un peu déphasée par rapport à l’enjeu » déplore-t-elle. Les auditions révèlent que « la proposition de loi rencontre beaucoup d’oppositions y compris de la part des journalistes ».

La Commission apporte en conséquence des modifications pour rendre son dispositif opérationnel, en supprimant la notion « d’intime conviction professionnelle », qu’elle considère juridiquement incertaine pour le droit d’opposition des journalistes. Ce, en laissant aux entreprises du secteur le soin de définir les modalités de la charte de déontologie, et en créant les conditions de fonctionnement des comités d’éthique.

En matière audiovisuelle la présidente de la Commission souhaite préserver le système de régulation actuel : « le CSA ne saurait s’immiscer dans le fonctionnement des entreprises du secteur, et ne doit pas devenir l’arbitre entre les journalistes et leurs employeurs ». I.H.

Article Institutionnel / Juridique
Suite au point presse organisé par la Commission de la Culture, de l’éducation, et de la communication le  5 avril au Sénat.

1600 signes. Publié au sein de la Lettre du 6 avril 2016.

 

 

Impact des crédits d’impôt : une quinzaine de tournages déjà rapatriés en France

Mardi, au salon des lieux de tournage, représentants d’institution et professionnels du secteur ont observé les effets positifs du crédit d’impôt, et ses enjeux pour la filière cinéma et audiovisuelle.

«  Il était urgent d’agir » indique Frédérique Bredin considérant l’ampleur des délocalisations de tournages. L’étude de la Ficam (Fédération des industries du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia), vient de révéler qu’en 2015, 40% des films de cinéma de 7 à 10 M€  de budget étaient délocalisés hors de France, ce chiffre atteignant 70 % pour les films à gros budget, supérieur à 10 M€, et que 60% des effets visuels étaient délocalisés hors de France. «  On parle bien sûr de culture mais on parle aussi de filière stratégique, en termes de valeur ajoutée, d’emploi et de croissance », souligne la présidente du CNC, qui rappelle le poids de la filière culturelle, 340 000 emplois, près de 1% du PIB, comparable à l’industrie automobile.

Patrick Bloche, député de Paris, rappelle que les crédits d’impôt, créations récentes, 2004 pour le crédit d’impôt cinéma, 2005 pour le crédit d’impôt audiovisuel, 2009 pour le crédit d’impôt international, ont depuis 4 ans, « été boostés de façon décisive ». Par exemple, le 1er janvier, les taux des crédits d’impôt des films de cinéma tournés en français, des films d’animation, comme à fort effet visuel, ont été majorés à 30%, leur plafond ayant fait un bond de 4 à 30 M€. 80 à 100 millions d’euros supplémentaires seront ainsi injectés tous les ans dans le secteur.

« Un euro de crédit d’impôt génère 11 euros d’investissement sur le territoire, et  génère 3,6 euros de recettes fiscales et sociales pour l’Etat », explique le président de la Commission culturelle de l’Assemblée Nationale. Catherine Bozorgan, productrice, Manchester Films annonce que le prochain film d’Albert Dupontel « dont le tournage avait été prévu en Hongrie », sera tourné en France.

« Nous avons déjà  connaissance d’une quinzaine de tournage qui sont rapatriés en France, l’effet est immédiat » se réjouit Frédérique Bredin, qui rappelle l’objectif : «  200 millions d’activité supplémentaire pour la télévision et le cinéma, ce qui représente 10 000 emplois par an ».  I.H.

Article institutionnel / Economique
Publié le 4 février 2016 au sein de La Lettre.

2000 signes.

Quelles perspectives pour les séries TV? 

Mercredi après-midi, lors des Assises européennes des séries TV, les spécialistes ont fait le point sur les évolutions des usages et les perspectives de distribution mondiale.

 » Nous sommes dans un contexte de mutation des usages » indique  Sahar Baghery, directrice Etudes et stratégie des contenus pour Eurodata TV Worldwide/Médiamétrie. Si les jeunes adultes regardent de moins en moins la télévision (2h04 en 2015 vs 2h14 en 2014 et 2h18 en 2013), la consommation en ligne est en plein essor ; services OTT, télévision de rattrapage, plateformes en ligne se développent. Ces perspectives impliquent une multiplication des fenêtres, des contrats, une « éditorialisation » de la distribution.

Dans un contexte de forte concurrence internationale, il y a une opportunité pour les séries d’ancrage local, ou s’adressant à un public spécifique. Alors qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un diffuseur annonce la programmation de la « série de l’année », les séries dites « de niche » sont susceptibles de rencontrer leur public, de « fédérer une communauté » indique Manuel Alduy. Le directeur de Canal OTT souligne l’essor de la consommation de programme sur mobile. Les programmes à épisodes courts, « feuilletonants » donc « fidélisateurs », sont adaptés à la consommation sur smartphones.

L’offre de Canal + pour mobiles souhaite toucher les 15/34 ans, « en ce qui concerne les autres cibles on verra l’année prochaine en fonction du succès ».  Qui aurait pensé que TF1 diffuserait les premiers épisodes de la série Marseille, avant Netflix »,  note Emmanuelle Guilbart, pdg de About Premium Content, société de sourcing, gap-financement et distribution de contenus, qui conclut : « le marketing est la clé ». I.H.

Assises européenne des séries TV.
Forum des images.  Avril 2016.

Série Mania : Frédérique Bredin félicite Rodolphe Belmer

Frédérique Bredin félicite Rodolphe Belmer, nouveau président de Série Mania Lille Hauts-de-France

Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) se réjouit de l’annonce faite aujourd’hui à l’occasion du festival de la fiction de La Rochelle et en sa présence, par Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France et Laurence Hertzberg, dg du festival Séries Mania Lille Hauts-de-France, de l’arrivée prochaine de Rodolphe Belmer à la présidence de ce festival.

La carrière remarquable de Rodolphe Belmer dans le monde des médias, son expérience, les liens très forts qu’il a su tisser avec tous les professionnels de l’audiovisuel, en font un président naturel pour Série Mania Lille Hauts-de-France. « Je suis très heureuse que Rodolphe Belmer ait accepté cette responsabilité car il saura se montrer à la hauteur des défis qui attendent ce grand événement » se réjouit Frédérique Bredin.

Aux côtés des collectivités territoriales, Région, Métropole, Ville et acteurs locaux, le CNC, et donc le Ministère de la Culture, soutiendra fortement Série Mania Lille Hauts-de-France pour faire de cet événement le festival de référence de niveau mondial dans le domaine des Séries.

Frédérique Bredin tient par ailleurs à saluer l’implication personnelle du Président de la Région Hauts-de-France dans le soutien à l’audiovisuel et au cinéma ainsi que dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle. « Nous avons noué avec la Région Hauts-de-France un partenariat d’une excellente qualité, qui favorise l’activité, l’emploi et la formation dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel » se réjouit-elle.

Article Institutionnel / Nomination.
2000 signes, publié le 16 septembre 2017.

Canal + / Time Warner, une alliance européenne

TURNER et le groupe CANAL+ lancent WARNER TV.
Renforcement de l’alliance C+ / Warner sur l’axe de déploiement européen.

L’alliance de Vivendi, au travers de sa filiale C+, et de Warner, plus grand groupe de production et de distribution mondial, 12 milliards de dollars de CA, se renforce. La chaîne Warner TV sera proposée dès son lancement le 9 novembre 2017 en exclusivité aux abonnés Canal sur toutes ses plateformes.

Avec cette arrivée en France, Turner introduit en Europe une nouvelle marque déjà présente en Asie et en Amérique Latine. Le groupe est déjà présent sur plusieurs marchés d’Europe, notamment sur la TNT en Espagne, où la chaîne s’affirme déjà comme deuxième en matière d’audience.

Son lancement en France souligne la collaboration entre Turner et Warner Bros. toutes 2 filiales du groupe Time Warner, et vient consolider l’expertise internationale de Turner en matière de chaînes de fictions.

La chaîne premium Warner TV entend répondre à la demande croissante des fans de séries grâce à des contenus inédits et des séries iconiques. Elle propose tous les genres : drame, action, comédie, jusqu’aux zombies. Turner compte sur la force de sa marque, mondialement connue et synonyme de grand spectacle pour attirer les fans.

Jaime Ondarza, Senior Vice President pour l’Europe du Sud de Turner,  souligne le déploiement de Warner sur le marché français  :  « L’arrivée de Warner TV en France est un mouvement stratégique pour Turner, qui déploie son expertise dans l’univers de la série auprès des fans français. En nous appuyant sur une marque aussi forte, nous allons apporter du grand spectacle à nos abonnés ».

Elle déclinera son identité de marque dans les codes de communication de la chaîne, depuis l’antenne jusqu’aux points de contacts avec les abonnés, tels les réseaux sociaux.

La chaîne, qui exploite les productions originales que Turner réalise pour ses antennes TNT, TBS ou TruTV pour le monde entier. mise sur les contenus premium. Un milliard de dollars sont investis tous les ans dans ses contenus originaux. Warner TV proposera également des séries issues du catalogue de WARNER Bros. dont des séries en production. Avec ce lancement, les groupes Turner et Canal + développent leur partenariat. Warner TV sera la 2ème chaîne du groupe Turner à être lancée dans les offres Canal en moins de 2 ans, après Toonami.

L’offre de Canal se trouvera ainsi renforcée, complétant le portefeuille de Turner en France riche des offres cinéma, news et jeunesse de TCM Cinéma, CNN International, Cartoon Network, Boomerang, Boing et Toonami. La chaînes sera disponible en exclusivité sur le CANAL 42 dans l’offre Essentiel Famille et également dans les offres Free TV Panorama by CANAL et Orange Famille by CANAL.

Jean-Marc Juramie, directeur du contenu de l’offre CANAL chez Canal + s’en félicite : « Nous sommes ravis d’être le premier opérateur en Europe à offrir à nos abonnés la chaîne WARNER TV en totale exclusivité sur le marché Français et renforcer ainsi notre offre de chaines de séries et notre partenariat avec le groupe TURNER ».

Article audiovisuel / Economique
2000 signes. Publié le 14/09/2017.

Suite à l’annonce de Turner et C+.

La création publicitaire, vectrice et tributaire du changement

Mercredi, lors de la table ronde « Let’s créons », du Festival « Les Chatons d’or », les spécialistes de la publicité ont abordé le thème de la créativité et du changement.

« Let’s ronron ! », c’est le slogan qui était dédié aux lauréats et participants du Festival « Les Chatons d’or », qui vient de s’achever par une soirée consacrant la création. Pour leur 4ème édition, les Chatons étaient comme à l’accoutumée « placés sous le signe du plaisir de créer, d’inventer, de se renouveler pour faire avancer les idées », explique Laurent Allias. Le cofondateur des Chatons d’or et de l’agence Josiane a comme ambition de « favoriser l’humain ».

Si la création publicitaire se veut vectrice de changement, quid de l’impact des nouvelles technologies ? Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS, met l’accent sur les problématiques inhérentes au profiling, aux big data, à l’hégémonie des GAFA. « Il n’y a plus de liberté individuelle », s’inquiète-t-il, décrivant la communication via machines, réseaux sociaux, objets connectés : « plus c’est vide, plus c’est interactif, plus ça change, plus on a d’émotion, moins on réfléchit », rétorque-t-il à ceux qui n’y voient que progrès.

Pour autant « la belle idée publicitaire, le sens est toujours le même, et fait appel aux mêmes valeurs humaines » souligne Andréa Stillacci, cofondateur de l’agence Herezie. Notons que parmi les nombreux prix, celui de l’Humain a été décerné à Yassine Riffi, pour l’application « Humans Relais », permettant de géo-localiser les plus démunis, sans-abris, pour leur venir en aide. Autant de belles idées, de joyeux chatons, qui sont déjà les grands créas et « Lions d’or » de demain. I.H.

Les Chatons d’Or. Tables rondes. 
Cérémonie de remise des prix.  Juin 2015.